Historique

La naissance

octobre 1992

Octobre 1992Tampon le

Leforest faisait la une des éditions locales des journaux. Un scandale ! On avait découvert des produits hospitaliers, pharmaceutiques, des poches de sang sur la décharge de la rue de l’égalité, gérée par une société privée, sous la responsabilité du district Hénin Carvin (propriétaire du site).

Depuis longtemps cette décharge était la hantise des riverains, incommodés. par ses odeurs, par les façades éclaboussées ou empoussiérées par un incessant trafic de camions. En outre , elle était le rendez-vous de ferrailleurs, de récupérateurs,en tous genres qui incommodaient le voisinage par leurs feux, leurs fumées. En bref, cette décharge était très mal gérée et la découverte de ces déchets fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase.

Pour contrevenir à tous ces nuisances, l’association Leforest Environnement fut donc créée avec l’aide des verts d’Hénin-Beaumont qui avaient une antenne à Leforest. Monsieur Maurice Pierard, qui militait déjà dans d’autres association écologique fut alors sollicité pour en assumer la présidence, ce qu’il accepta…

Leforest Environnement était né.

L'association au fil des ans

Année 1993 :

Parution du Forestier, bulletin d’information trimestriel à l’usage des adhérents

16 et 17 avril 1993 premier nettoyage de printemps

année 1994 :

La décharge est rebaptisée CET (Centre d’Enfouissement Technique).

Ces odeurs ont été insupportables, notamment pendant les périodes chaudes de l'été et le 20 décembre 1994, une pétition rassemblant plus de 1000 signatures a été remise au District, à l'issue d'une réunion du District.

        Le 22 mai 1994, cinq représentants de l'Association se rendent avec un autocar affrété par les Verts en Vallée d'Aspe dans les Pyrénées à une grandiose manifestation de protestation contre un projet autoroutier menaçant de défigurer cette magnifique vallée

         5 juin 1994, ce fut au plan d'eau, première fête champêtre.

15 juin 1994 :

La C.L.I.S (non encore officielle) fait état de la mise en place des traitements chimiques des eaux résiduelles des bassins de décantation par peroxyde d’azote, ce qui soulageait notablement les riverains du Planty incommodés..

     fin de l'année 1994 voit sous l'impulsion de Mr MARQUETTE, Vice-Président du Conseil Général, une initiative digne d'être soulignée : la création de la zone départementale de préemption du Mois de l'Offlarde, zone de pâtures et de petits bois, d'une carrière en fin d'exploitation, d'une surface totale de 110 ha, appendice naturel du bois de l'Offlarde géré par l'O.N.F. Dès lors, 10 ha sont acquis par le Département aux H.B.NP.C dont l'entretien incomba à la commune avec subvention départementale. Sa gestion et l'entretien finirent par être repris par le Département avec le concours d'EDEN 62.

     Le 20 décembre 1994, une lettre ouverte a été amenée aux Elus lors de l'ouverture du Conseil du District pour attirer leur attention sur la concentration excessive de sites polluants dans notre région avec déjà des interrogations sur le fonctionnement de l'incinérateur d'Hénin- Beaumont.

   

Année 1995

Le bulletin n° 9 de mars 1995 est consacré à l’évolution de la situation sur le C.E.T. de Leforest : la CLIS s’est réunie 4 fois sur le terrain et en mairie pour débattre des problèmes.

Les odeurs des eaux résiduelles des bassins de rétention, traitées par I>ri oxyde d’azote ont été résorbées à la satisfaction du voisinage de la Cité du Planty.

Les P.V. d’analyse des eaux souterraines nous sont communiqués, apparemment en conformité avec les normes.

A la suite de la pétition remise le 20.12.94 à Mr le Président du District, les services techniques ont posé des filtres à charbon actif au sommet des i heminées d’aération des alvéoles déjà comblées du CET. Les riverains de la rue do l’Egalité admettent une amélioration.

Mais, on constate sur les lieux de nombreuses colonies de mouettes qui se nourrissent des ordures ménagères de la région lilloise (les O.M. du district vont à l'incinérateur), et des déchets alimentaires (périmés ou non) provenant des grandes surfaces (produits classés DIB, déchet industriel banal).

Enfin, le trafic de poids lourds, générateur de salissures, de bruit, de vibrations est toujours déploré par les riverains de la rue de l’Egalité.

Le 31 mars 1995, eut lieu un incident assez comique mais révélateur du genre de denrées admises en décharge. Vers llh30, un camionneur arrête son véhicule face à une boulangerie pour acheter une baguette. Il redémarre probablement son véhicule trop rapidement qui perd sur la chaussée une bonne partie de son chargement : de la viande avariée (rôtis- poulets- charcuteries)

émoi dans le quartier et fuite des curieux lepou^u N \u\\ I mit m hiinm. situation ne fut rétablie aussi promptement par les ouvneis tl < )nv h «I* p« - lies nui les lieux pour faire disparaître ce dépôt compromellanl Menu I* nnlmt . mrmtgéivs étaient en principe exclues du CET, que venait donc luire ce » aminn en décharge de Leforest? Explication: les déchets des grandes suilmes eiaient i lassées DIB (Déchet Industriel Banal). Pour une banalité !...

Nous portions plainte ... Sans résultat.

Le bulletin n° 10 de juin 1995 relate une polémique survenue avec la Municipalité à propos des cirques ambulants qui périodiquement encombraient la place publique de leurs véhicules hétéroclites, où étaient encagés de pauvres animaux, de leur bâche énorme destinée à de prétendus spectacles. Une sono tapageuse véhiculée à répétition à travers toute la ville depuis les premières heures jusqu’en soirée nous cassait les oreilles et pouvait être considérée comme un trouble à l’ordre public. Nous avions dénoncé ces nuisances par une lettre au Maire et la réponse inattendue parvint par le bulletin municipal, tournant en dérision nos prises de position « rétrogrades », car le « modernisme exigeait un grand renfort de sono » (Sic).

L’auteur de cette diatribe municipale ne voulut point se dévoiler mais notre réponse dans le bulletin n° 10 fut assez acerbe, dénonçant les aspects nauséeux de ces cirques exploitant « l’animal spectacle, l’animal objet qui en fait n’est que l’animal pognon », condamné à pâturer et à souiller les places publiques.

Dans un registre plus serein, nous organisions du 5 au 9 juin 1995, une exposition destinée à la sensibilisation des élèves des écoles et du Collège Paul Duez à certains problèmes de société. L’exposition était centrée principalement sur l’art de vivre et la spiritualité des Indiens du Nouveau Monde. Le choc de deux civilisations était mis en évidence avec d’une part la présence du sacré reconnu en chaque manifestation de la nature et d’autre part cette conception matérialiste du monde véhiculée par l’homme blanc imbu d’une supériorité intellectuelle discutable orientée vers la possession, le profit et en définitive la destruction. Hélas, l’impression restée dans nos mémoires n’est pas celle d’un grand impact de ces subtilités intellectuelles et philosophiques dans l’esprit de nos jeunes scolaires.

Ce fut également l’époque de la reprise des essais nucléaires par Jacques Chirac et le 30 septembre et le 14 octobre 1995, nous participions à des manifestations contre ces délires de mégalomanie nucléaire à LILLE et DOUAI.

Le 9 novembre, nouvelle manifestation à Hénin Beaumont au District, contre la suppression de la Commission de l’Environnement avec la participation de Chlorophylle Environnement, Oxygène+, Nord Nature et nos représentants.

Année 1996

Une triste nouvelle nous a marqués en mars 1996 : la disparition de notre liés cher Ami et Secrétaire Pierre Caron, présent jusqu’au bout à nos côtés malgré la maladie qui le rongeait. Pierre Caron, membre de Leforest Environnement depuis les origines, entré au Conseil d’Administration en 1994, était Secrétaire depuis janvier 1995. Président de la Société de Pêche, cette activité le prédisposait a la compréhension de la biodiversité et c’est avec enthousiasme qu’il participait à nos activités, notamment aux marches du dimanche matin, contribuant par ses connaissances à la diffusion de nos idées.

 

Le nettoyage de printemps du 23 mai se caractérise toujours par une importante participation collective et par l’intervention de multiples équipes d’intervention sur des sites différents, ce qui permit de mobiliser davantage les écoles.

Nos bulletins d’information de 1996, mettent l’accent sur plusieurs sujets d’actualité :

  • La prise de conscience de la corrélation entre le réchauffement climatique (on en subit déjà les effets) et le phénomène d’industrialisation depuis 1860.

  • La protestation contre la politique autoroutière (avec la construction de

l’A16 et le projet de l’A24 toujours latent, ex Al bis).

  • L’irresponsabilité des élevages industriels qui nourrissent les bovins à partir de farines animales, les transformant ainsi en carnivores, ce qui est à l’origine de l’épidémie de vache folle.

  • L’ouverture de la déchetterie d’Evin Malmaison avec indications des horaires, de son fonctionnement et des natures de déchets pouvant être admis, avancée incontestable vers le tri sélectif.

Nous assistons d’autre part à plusieurs manifestations d’importance : Le 29 avril une délégation de Chlorophylle Environnement, d’Oxygène+

et de Leforest Environnement est reçue au Ministère de l’Environnement en vue de la création de l’observatoire de l’Environnement, projet cher à Claude Fauqueur.

Le 13 octobre 1996, nous assistons aux rencontres écologiques du Douaisis à Auberchicourt, chez un fermier traditionnel, qui dénonce les dérives de l'agriculture et -de l'élevage intensif ayant conduit à l'épidémie de la vache folle. L'évolution vers le « bio » semble déjà devoir s'imposer à terme.

 

Année 1997

La municipalité nous demande d'organiser le cheminement du Parcours du coeur le 6 avril pour les marcheurs des écoles et pour le public.

Mais d'autres manifestations sont programmées :

- Un voyage au Marquenterre est organisé du 26 au 27 avril.

- Le 20 juillet, une délégation de notre Association participe à la marche de protestation contre la chasse illégale dans le platier d'Oye-Plage, en raison de l'occupation illégale par les chasseurs de huttes de chasse situées dans une zone naturelle classée. Cette opération devait se reproduire à plusieurs reprises sous l'égide de Nord-Nature, association à laquelle est affiliée Leforest Environnement

- Le 20 septembre, nous participions à Bois-Grenier à une marche de protestation contre le projet d'autoroute A24 qui devait traverser l'ex-bassin minier de l'Artois, les Weppes jusque la frontière belge en passant par la région lilloise. Ce projet avorte en raison du refus des belges d'en assurer la continuité.

- Le 9 novembre, nouvelle marche de protestation organisée par l'Union Ecologique de Fiers, cette fois contre le bétonnage de l'Escrebieux à Quiéry la Motte. L'objectif de ce projet était d'assainir la nappe mais la cause profonde de pollution n'était pas traitée (les nitrates de l'agriculture et le défaut d'assainissement des habitations). Finalement on eut recours à la bentonite moins pénalisante que le béton, mais toujours dans la catégorie des traitements symptomatiques.

Dés 1996, l'alerte avait été donnée concernant une plombémie supérieure à la normale constatée dans le sang des enfants résidant dans le secteur contaminé par Métaleurop (13% des enfants des écoles sont atteints).

Or, l'année 1997 voit poindre l'intervention du plan d'intérêt général (le PIG), attendu depuis des années, en vue de définir les contraintes d'utilisation des sols pollués par le plômb et le cadmium.

Le 11 mars, Marie-Christine BLANDIN, Vice Présidente de la région s'était déplacée* Leforest pour exprimer les réserves des Verts sur ce sujet. Le 28 mars, le Professeur VIVIER, Président de Nord-Nature avait fait à Dourges, une

conférence alertant la population sur les risques pour la santé publique et "comment des enfants, les plus vulnérables.

Ce plan suscitait de nombreuses réticences de la part des élus en raison servitudes (de construction et de cultures) qui allaient grever de nombreux.

-A cette époque était né à Evin Malmaison, le Comité de Défense Evinois, a l'initiative de J.P. Wirtgen, dont l'objectif était précisément la prise en compte intérêts de la population concernée par ces contraintes et le dédommagement des familles des enfants atteints de plombémie.

Ce fut toujours à l'initiative de J.P. Wirtgen, l'année de la naissance du CRANE (Collectif Régional Associatif Nord. Environnement), organisme :herchant à regrouper les différentes associations afm d'avoir un plus grand impact sur les pouvoirs publics.

Une réunion eut lieu à cet effet à Flers en Escrebieux dans les locaux de :Union Ecologique de Flers. Y participaient notamment, Robert Trouvilliez, Vice Président de Nord Nature, Gérard Debreyne, cultivateur spolié par les retombées de Métaleurop et représentant E.D.A. (Environnement et Développemeat Alternatif, association Lilloise dont la Présidente était Danièle Poliautre), ainsi tpte d'autres Associations dont Leforest Environnement.

Bien que reconnu officiellement, le CRANE n'a pas fonctionné à l'époque, en raison de la mésentente entre J.P. Wirtgen et EDA et Nord Nature.

J.P. Wirtgen a lutté de son coté pour obtenir après maintes démêlées judiciaires le dédommagement des familles des enfants atteints de plombémie. Il faut lui reconnaître ce mérite et cette réussite.

EDA avait pris en main depuis- des années les intérêts de Gérard rune. Ce dernier, fermier de son état, expulsé de ses terres lors de la construction de la ville nouvelle de Villeneuve d'Asq était venu s'installer à Auby. Voyant mourir ses bêtes contaminées par le plomb, pressentant la contagion à l'homme. il avait refusé de poursuivre son exploitation et après une procédure de décades, soutenu par EDA, il avait fmi par gagner son procès contre drop. au moins sur le plan du principe car les indemnités donnèrent lieu à de nouvelles procédures judiciaires.

Par la suite, les terres de Gérard Debreyne furent l'objet d'études de depollution des sols par les plantes, sous la direction des universités de Lille I et ‘11illarII dans le cadre de l'Association « Espace Biologique » à laquelle Leforest Environnement fut intégré.

C'est au cours de cette année 1997 que Mr Vendeville, Maire de Courcelles-Lès-Lens décida la création d'une piste multi mécanique pour la pratique du karting et autres sports automobiles, détruisant 8 ha de bois de la gare d'eau. Il le fit d'autorité sans autorisation préfectorale, bien que ce circuit fut situé dans une zone contaminée par le plomb à près de 1 000 p.p.m, et en dépit où pour prévenir la proclamation imminente du PIG. La Préfecture mise devant le fait accompli régularisa ce circuit, on ne sait par quelle subtilité administrative, en dépit de tous les risques sur la santé et le circuit fut inauguré par, un cross automobile de lycéens. Nos lettres de protestation à la Préfecture demeurèrent sans effet. Le 20 novembre 1997, une manifestation inter associative sur les lieux, rapportée par la presse, n'eut guère plus d'effet Il eut fallu engager une procédure judiciaire mais nous ne nous sentions pas compétents pour ester en justice.

 

 

Année 1998

Toujours dans le cadre du MG de Métaleurop, nous participions fin 1998 (le 11 décembre) à une réunion très animée à lvin Malmaison, organisée par le Comité de Défense Evinois, axée sur les préjudices subis par la population à la mite de la promulgation du PIG, pour lesquels aucune compensation n'était . Les questions de santé sont préoccupantes notamment pour les jeunes enfants et engendrent un malaise dans la population. Mais beaucoup d'autres actions sont entreprises au cours de l'année : - Le 17 juillet, nouvelle manifestation contFe la classe illégale du platier d'Oye-Plage. Ce sont les chasseurs qui sont dans l'illégalité mais c'est contre les Associations écologiques que se retournent Préfet, Sous Préfet, retranchés derrière les CRS qui repoussent les écolos, afin prétendent-ils d'éviter l'affrontement. Certes, il était plus facile d'affronter des écolos plutôt que de déloger des chasseurs armés. Le 16 décembre 1997, nous avions envoyé à Lionel Jospin, alors Premier Ministre, une lettre inter-associative protestant contre les dates d'ouverture prématurée de la chasse au gibier d'eau, en attirant son attention sur le cas particulier du Platier d'Oye où_ les infractions aux droits des non-chasseurs sont légion. Réponse dilatoire du Ministre. Le 8 novembre 1998, une délégation de Leforest Environnement se rend à Paris au Salon Marjolaine portant sur le thème de l'alimentation avec des conférences sur les OGM et surtout sur le déVeloppement des cultures biOlogiques. Cette agriculture se développe à la suite du scandale de la vache tone et le label AB commeee à être connu de tous. Le souci du retour à un environnement moins artificiel, et à des habitudes alimentaires plus saines commence se faire jour.

Mais les événements du CET de Leforest Environnement sont toujours d'actualité : dès l'almée 1996, on avait constaté (visite du site le 4.11.1996) une nette amélioration des nuisances subies par les riverains, notamment des odeurs. Christian Laplanche avait néanmoins déploré les salissures sur les façades de la rue de l'Egalité et avait souhaité des nettoyages plus fréquents. Mais une information d'importance nous tombe lors de la CLIS du 27 mai 1998: la fermeture provisoire (pour mise aux normes) de l'incinérateiir d'Hénin Beaumont, ce qui se traduit par un apport supplémentaire de quelques 60.000 tonnes d'ordures ménagères par an à Leforest.

Cabote lot de cbnsolation, on nous annonce la mise en service prochaine 4488ita de d:sillage dem gaz de fermentation des alvéoles, terminé par une • tordit" de brulage du biogaz (ce qui devrait soulager d'autant les odeurs potentielles). Mais nouveau rebondissement, depuis août 1997, fonctionne le ramassage des déchets végéta«, en particulier des tontes de gazon qui sont entreposées sur le CET de Leforest avant leur acheminement vers l'usine de compostage de Graincourt les Hayrineourt.

Ces déchets, remués pour séchage dégagent une odeur nauséabonde et une nouvelle vague de tnécontentetnent soulève les riverains de la rue de l'Egalité. En attendant une solution définitive, Mr Bouquerel, Maire, demande la mise en décharge des déchets verts du vendredi soir afin d'éviter leur fermentation jusqu'au lundi matin. Nous sollicitons le déplacement de l'aire de stockage vers le fond du CET afin d'éviter la proximité des habitations. Demande non suivie d'effet.

 

D'autres préoccupations marquent l'année 1998 - Ce fut le 28.0198 l'opération « grève des bras croisés » par nos militants sur le perron de la Mairie (transférée salle des fêtes suite à la désaffectation de la Mairie) pour protester contre la reconstitution pratiquement immédiate des décharges sauvages après nos nettoyages de printemps ou d'automne.

- Le 7 juin, renouvellement de notre fête champêtre de printemps.

 

- Le 10 septembre, nous intervenons lors de l'enquête publique concernant l'extension . de la carrière Huguenot-Fénal, située dans la zone de préemption du Bois de l'Offlarde, cette activité nous paraissant incompatible avec les prescriptions de l'arrêté préfectoral de création de cette zone.

 

 

Année 1999

Nous ne reproduisons pas en 1999 la « grève des bras croisés », qui fut purement symbolique mais le 20 mars nous renouvelons une action limitée de nettoyage de printemps sur les rives de la Deûle.

La manifestation du 24 janvier 1999 au platier d'Oye est marquée par des scènes de violence de la part des chasseurs, qui barrent les routes avec des pneus enflammés, qui attaquent un autocar d'écologistes par jets de pierre et qui s'affrontent même avec les forces de l'ordre.

Une triste nouvelle endeuille l'association le 8 mai : notre ami Gérard Gaffet décède après une maladie pénible. Président fondateur de la boule Leforestoise, il faisait partie depuis longtemps de notre Association dont il devint administrateur en octobre 1995. Très sensible à nos idées, il nous avait beaucoup aidés pour l'organisation des concours de boules lors de nos fêtes champêtres.

Cette journée de l'environnement du 6 juin 1999 a la zone de loisirs du plan d'eau programmée antérieurement, ne put être annulée et fut couronnée -de succès avec la participation de la société de pêche, des membres du club équestre, des majorettes, et de la Municipalité et de ses services. Le concours de boules fut intitulé : « challenge Pierre Caron et Gérard Gaffet ». Coté CET (ex-décharge) on constate lors de l'été une recrudescence des mauvaises odeurs. Notre Association demande une nouvelle réunion de la CLIS qui a lieu le 30 novembre. On nous y apprend que l'exploitation parviendra à son terme vers 2004, 2006, après reconquête paysagère. Et également que les 60 000 tonnes d'ordures ménagères parvenant en plus à la décharge de Leforest seront de nouveau incinérées à partir du printemps 2000. Toutes les mesures prises jusqu'alors n'empêchent cependant pas la reproduction périodique d'odeurs désagréables, toujours en cause ces fameuses tontes de gazon.

Années 2000 à 2003

L'année 2000 a été celle d'une crise au sein de l'Association, à cause d'un problème de secrétariat. Depuis l'origine de l'Association, Georges Osczak avait toujours été le secrétaire effectif de notre organisation, titre qu'il n'avait jamais accepté officiellement par allergie à toute hiérarchie. Cependant à partir de mars 1996, il avait été promu secrétaire-adjoint afin qu'il puisse être rémunéré en contrat-emploi-solidarité (CES), fonction qui le valorisait, car dès lors il ne faisait plus partie de ces demandeurs d'emploi à vie très critiqués.

Très motivé, très actif, passionné de nature et de biodiversité, fin connaisseur des champignons et organisateur de sorties « champignons » pour des groupes, Georges mettait de la passion dans son travail de secrétariat, qui n'était pour lui que le prolongement de son engagement écologique. C'est donc avec beaucoup de dévouement et d'efficacité qu'il assumait la rédaction et la diffusion du Forestier, toute la correspondance de l'Association ainsi que le classement des archives. Son contrat était renouvelable pendant 2 années, mais, j'obtins exceptionnellement sa prolongation d'une année supplémentaire si bien que son contrat expira en mars 1999, époque où nous avons cherché à le remplacer. Ces contrats très largement subventionnés (à près de 90%) nécessitaient néanmoins un suivi comptable très lourd et délicat et pendant toutes ces années, le travail échut à Madeleine Lebrun, trésorière de l'Association et adhérente puis membre du Conseil d'Administration depuis des années. Madeleine s'acquittait de cette tâche avec beaucoup de rigueur et de minutie.

Une candidature s'était présentée pour remplacer Georges en la personne d'une secrétaire de formation, sans emploi, mère célibataire présentée comme méritante au regard de certains problèmes familiaux.

Après avis du Conseil d'Administration, cette candidature fut acceptée réticences internes, à défaut d'autre solution.

Ce fut Georges qui fut chargé de lui passer les consignes, notamment pour et la gestion de l'ordinateur. Il le fit si bien qu'après quelques mois de collaboration, notre employée s'était à ce point adaptée au concours de Georges que c'était lui, qui journellement se rendait chez elle pour faire l'essentiel du travail, bien que ce fût elle qui touchait les émoluments, tandis que Georges était rémunéré sous forme de quelques réconfortants !

Ce petit jeu ne pouvait durer. Elle ne paraissait pas d'autre part avoir le feu sacré pour l'écologie, elle semblait se jouer de nous. Cette situation finissait par devenir intolérable, d'autant plus que les subventions accordées aux Associations avaient notablement diminué.

Si bien, qu'après avis de la Trésorière, et du Trésorier Adjoint, nous décidions de licencier notre employée. Nous lui adressions sa lettre de licenciement avec préavis d'un mois, et prenions soins d'en aviser les administrations 'tentes : la Direction du Travail, les ASSEDIC, l'URSAAF. Aucune réaction part, nous pensions donc être dans la plus parfaite légalité.

Or quelques 3 mois plus tard, je recevais une lettre recommandée des Prud'hommes de Liévin, suivant laquelle notre employée nous demandait un dédommagement de quelques 1800 € pour les 3 mois de travail (non effectués), sans compter les congés payés et 1 mois de travail supplémentaire pour indemnité de licenciement illégale. Nous avions été victimes d'une indélicatesse notoire, 'surtout compte tenu des méthodes expéditives de délégation du travail de l'intéressée.

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